Le système éducatif et son organisation structurelle

Le système éducatif et son organisation structurelle

2 août 2020 Non Par   kevin cornet

Bien le bonjour, en ces vacances d’été, je vous propose un article sur l’organisation structurelle de notre système éducatif.

Dans la plupart des écoles actuelles, l’apprentissage prend une forme somme toute banale. Il est vrai qu’en sachant que notre système éducatif a des influences de l’éducation militaire prussienne (fin 18 ème), cela n’inspire rien par la souplesse.


Une grosse machine qui manque de souplesse


L’éducation nationale est une très grosse machine .. Avec à son compte plus de 870900 professeurs (2019) et 12,4 millions d’élèves, c’est sûrement la plus grande structure que connaisse notre pays. Mais, comme la plupart des grosses structures, elle manque cruellement de souplesse. On retrouve d’ailleurs cela dans les entreprises. Les PME ayant une plus petite structure s’adapteront plus facilement aux changements du marché que les grosses entreprises que l’on pourrait comparer à des usines à gaz.


Notre système éducatif encore trop centralisé


Ainsi, notre système éducatif très grand et de surcroît centralisé principalement sur les directives du ministère de l’éducation souffre donc de ses caractéristiques .. Il est certes intéressant d’avoir établi des Académies. Mais, faudrait-il encore qu’elles puissent avoir plus d’impact sur leurs propres territoires pour amorcer plus facilement des changements profonds..


La centralisation dans l’ADN français


Mais ce n’est pas étonnant … petit point d’histoire. Depuis la Révolution française, la France s’est dotée d’une structure centralisée dû au Jacobinisme. En effet, il fallait assurer la souveraineté populaire ainsi que l’indivisibilité de la République française. Ainsi, tout le pouvoir a donc été centralisé à Paris ce qui explique aussi pourquoi tout ce qui n’est pas dans Paris est appelé « Province ». Il s’agit en effet de deux choses bien différentes exacerbées par une centralisation profonde de notre Pays. L’idée était donc d’assurer une cohérence dans tout le Pays, une véritable unité républicaine en quelque sorte.

Ainsi, vous vous doutez bien par voir de conséquence que cette organisation s’est également retrouvée dans l’éducation nationale centralisant ainsi toutes les prises de décisions encore une fois à Paris.

En soi, l’idée d’une cohérence à l’échelle nationale me semble une très bonne chose. Mais peut-être devraient-on aussi donner plus de pouvoirs aux entités (collèges, lycées). Cela leur permettrait d’appliquer des changements si besoin en est, tout cela en parfait accord avec ce qui a été convenu par le plus grand nombre.


Vers un changement structurel de notre système éducatif ?


Il semblerait qu’un début d’autonomie se fasse sentir depuis que les Lycées peuvent choisir leurs propres Baccalauréats.. Je n’ai pas un avis tranché sur ce sujet, mais il me semble qu’il est plus adapté que Lycées s’occupent de leurs épreuves. En effet, ceux-ci peuvent prendre en compte certaines spécificités qui ne sont pas forcément présentes à l’échelle nationale.
Prenons un exemple, la classe de Terminale du Lycée Saint-Exupéry n’a pas eu de professeur de mathématiques durant le premier trimestre. Ainsi, avec cette réforme, le Lycée proposera une épreuve qui concernera le programme fait durant les deux autres trimestres pour ne pas léser ses élèves ..

Nous savons bien entendu que le vrai problème, c’est la valorisation des profs de maths.. S’il en manque, c’est qu’il faut les attirer par un salaire, par de meilleures formations.. Il ne vont pas venir tout seuls. Et, ce n’est pas en tapant dans les étudiants possesseurs de licences de maths ou de candidats ayant de moins bonnes notes que les choses vont s’améliorer, bien au contraire ..

Ainsi, je suis pour un pouvoir plus conséquent au niveau local avec des grandes lignes valables pour tout le Pays comme par exemple les valeurs transmises à l’école


La décentralisation, nos voisins connaissent


Si l’on regarde dans d’autres pays, cette culture de la centralisation est beaucoup moins présente. Regardons par exemple nos voisins Espagnols et Allemands qui donnent un pouvoir beaucoup plus prononcé à leurs provinces. En Espagne, elles sont carrément appelées « communautés autonomes », c’est dire ! Et pourtant, il est possible de garder tout de même l’unité de la nation. D’autant plus qu’avec les nouvelles technologies de communication, nous pouvons imaginer des conseils entre chaque président de Région. Ces conseils statueraient sur les nouveaux changements à opérer. Libre ensuite aux Présidents de Région d’appliquer le changement voté avec ses adaptations. Nous pourrions contrôler ces adaptations par un organisme « souple ».


Adaptons-nous à chaque situation


Nous avons vu encore une fois avec la Covid-19 que des règles appliquées sans souplesse au niveau national peuvent s’avérer très nocives. Résultat, maintenant, nous nous tournons vers des solutions plus locales. Ces solutions, je suis sûr seront moins dangereuses et plus efficaces que ce qu’on a fait auparavant. Je souhaite sincèrement qu’il se passe les mêmes métamorphoses pour notre Éducation nationale.

Vous comprendrez également pourquoi les cours particuliers plus adaptés à l’élève peuvent s’avérer très efficaces comme abordé dans cet article.

En résumé, je terminerai par cette phrase de René DUBOS : « Penser global, agir local »

Merci pour votre attention et si vous souhaitez en discuter, contactez-moi.